Le cabinet de Benjamin Netanyahu a voté dimanche à l'unanimité pour la cessation des activités de la chainemédiatique Al Jazeera sur le sol israélien. Cette décision radicale fait suite à l'adoption récente d'une loi accordant aux autorités un pouvoir discrétionnaire pour museler toute chaîne étrangère jugée menaçante pour la sécurité nationale.
Le Premier ministre israélien, par cette annonce fracassante sur les réseaux sociaux, concrétise ses velléités de réprimer ce qu'il qualifie de “média d'incitation”. Il brandit l'argument sécuritaire pour justifier cette offensive contre la liberté d'informer, au moment même où les tensions avec le Qatar, bailleur de fonds d'Al Jazeera, sont exacerbées par les efforts de médiation dans le conflit gazaouï.
Si les contours précis de cette mesure restent flous, nul doute qu'elle amplifiera les discordes avec la chaîne qatarie. Depuis des années, Israël la suspecte de connivence avec le Hamas et de parti pris éditorial. Des accusations que le diffuseur réfute avec vigueur, dénonçant à son tour l'“incitation” du gouvernement Netanyahu.