D’après l'armée israélienne, l'opération d'évacuation des quartiers est de la région de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui a débuté au matin de ce lundi, devrait concerner environ 100 000 Palestiniens.
Affirmant qu'il s'agit du “dernier bastion du mouvement Hamas“, Israël insiste sur le fait de mener une offensive contre Rafah, à la frontière avec l'Égypte, malgré les avertissements internationaux incessants quant aux répercussions catastrophiques d’une telle opération, compte tenu de la présence d'environ 1,4 million de déplacés dans la zone.
La radio militaire israélienne a déclaré que “Selon les estimations de l’armée, il n’y a qu’environ 100 000 civils dans la zone qui sera évacuée à Rafah sur plus d’un million de personnes présentes“.
"La décision de commencer l’évacuation des citoyens de Rafah a été prise hier soir lors d'une réunion du mini-conseil ministériel chargé des affaires politiques et sécuritaires (Cabinet)“, a ajouté la même source.
Selon la radio militaire, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a informé son homologue américain, Lloyd Austin, de la décision d’entamer l’évacuation des Palestiniens de Rafah.
Il n’est pas clair si l’armée israélienne se prépare réellement à envahir Rafah ou si elle fait pression sur le mouvement Hamas pour qu’il accepte l’accord proposé pour un échange de prisonniers et un cessez-le-feu.
Selon Amos Harel, commentateur militaire du journal Haaretz, ce lundi, “les progrès dans les négociations pourraient contraindre Israël à reconsidérer une action militaire dans la région de Rafah“.
Une source égyptienne bien informée a indiqué, dans la journée du dimanche, que la délégation du Hamas pour les négociations avait quitté le Caire pour Doha, et qu'elle devrait revenir mardi avec une réponse définitive à une proposition égyptienne d'accord entre le mouvement palestinien et Israël, selon la chaîne d'information Cairo News (privée).
Tel Aviv estime le nombre de ses prisonniers à Gaza à 133 prisonniers, alors que le Hamas a annoncé que 70 d'entre eux avaient été tués par les raids menés par Israël, qui détient, pour sa part, au moins 9 500 prisonniers Palestiniens dans ses geôles.