Près de 500 migrants subsahariens ont été évacués lundi 29 avril d’un immeuble situé à la Cité Ennour en Tunisie. L’évacuation a été réalisée au moment où la presse locale parle de « tension qui monte entres migrants et locaux », et après l’appel du président tunisien Kaïs Saïed « à une intensification des opérations de sécurité pour assurer la stabilité du pays ».
En effet, plusieurs unités des forces sécuritaires ont procédé lundi à l’évacuation d’un immeuble habité par environs 500 migrants subsahariens. Cette opération intervient au moment où la presse parle de près de 20 000 migrants subsahariens en Tunisie qui attendent de pouvoir rejoindre l'Europe. Selon ces médias « leur présence commence à poser problème à la population locale. Ces migrants doivent aussi faire face aux violences policières ».
Le président tunisien, Kaïs Saïed, s’est entretenu, le 29 avril 2024, au palais de Carthage, avec Kamel Faki, ministre de l’Intérieur, « pour passer en revue la situation sécuritaire générale dans le pays, notamment les opérations sécuritaires intensives ordonnées par le chef de l’État dans un certain nombre de villes et de quartiers pour imposer le respect de la loi et démanteler tous les réseaux criminels, qui menacent la sécurité des citoyens et sèment la discorde. »
Il a souligné que l’État tunisien « ne restera pas inactif face à ceux qui tentent de porter atteinte à sa sécurité et à celle de ses citoyens ».
Début d’année 2023, Kaïs Saïed avait tenu des propos très violents à l’égard des migrants d’Afrique subsaharienne, allant jusqu’à les accuser de vouloir « modifier la composition démographique de la Tunisie ». Des déclarations qui avaient suscité l’indignation et qui ont relancé la question du racisme en Tunisie.